Schémas de montage Chaudière bois bûches avec Ballon de stockage et Départ de chauffage
Les exemples de montages hydrauliques visualisés ci-après sont des schémas de principe ; de ce fait, ils peuvent tout à fait être personnalisés pour répondre aux besoins propres à la typologie d’installation considérée.
Une installation de chauffage doit être réalisée par un professionnel qui sera responsable du bon fonctionnement de la chaudière et qui endossera toutes responsabilités relatives aux éventuels dommages sur des biens ou des personnes consécutifs au non-respect des normes régissant la matière (NF EN 303-5).
Schéma de principe du raccordement de la chaudière
Repère | Désignation |
1 | Chaudière |
2 | Ballon tampon primaire |
3 | Pompe de circulation |
4 | Vanne thermique 3 voies (relève de température) |
5 | Vase d’expansion pour systèmes de chauffage fermés |
6 | Vase d’expansion « ouvert » |
Ens. A | Ensemble Vase ouvert, installation en « circuit ouvert » ou en pression atmosphérique |
Ens. B | Ensemble Vase fermé (à vessie/membrane et sous pression d’azote) + soupape thermique |
Ens. C | Ensemble Dispositif de compensation d’eau de la ville (alimentation automatique associé à un dispositif anti-polution) |
Raccordement de la chaudière bois bûche au chauffage central : les organes principaux
Sécurité protection thermique et pression
Selon les normes européennes EN en vigueur, les générateurs de chaleur au bois doivent être obligatoirement installés avec les sécurités pression (fig. p2) et température nécessaires (fig. p1).
Pour cela l’installation d’un système d’évacuation de surchauffe (en plus de la soupape de pression 3 bars) est indispensable pour prévenir tout dommages, entre autres dans le cas d’un problème d’alimentation électrique de la chaudière pouvant remettre en cause la garantie du constructeur.
Cette décharge de température thermique doit nécessairement être associée à un dispositif de compensation d’eau de la ville « Ensemble C » (alimentation automatique (fig. p4) associé à un dispositif anti-polution (fig. p3)) et peut-être assurée de deux manières, soit avec :
• un vase ouvert « Ensemble A », installation en « circuit ouvert » ou en pression atmosphérique
• un vase fermé « Ensemble B » (à vessie/membrane et sous pression d’azote) + soupape thermique.
La mise en place de la soupape thermique T° de tarage 98 °C doit être faite suivant le schéma ci-dessous, en décharge sur le départ haut de la chaudière (tous les organes de coupure intermédiaire sont à proscrire). Sa sonde de mesure doit être inséré également en partie haute de la chaudière dans l’orifice prévu à cet effet.
Il est, dans tous les cas, obligatoire d’installer une soupape de sécurité certifiée avec une pression d’ouverture de 2,5 bars, un diamètre de siège minimal de 15 mm, un raccordement d’entrée minimal de ½’’, un raccordement de sortie minimal de ¾’’ (tous les organes de coupure intermédiaires sont également à proscrire).
Vase d’expansion (ouvert ou fermé)
Dans le cas d’une installation de chauffage équipée d’un vase d’expansion « ouvert » (fig. p10), il est impératif de positionner celui-ci au-dessus du niveau de l’émetteur (radiateur) le plus élevé. Si le vase d’expansion est situé à l’intérieur d’une pièce non chauffée, il doit alors être isolé.
Pour une installation équipée d’un vase d’expansion sous pression d’azote ou « fermé » (fig. p11) et raccordé conformément aux normes en vigueur, la pression devra être établie par l’intermédiaire du robinet de remplissage prévu à cet effet sur l’alimentation en eau du réseau de ville et cela, à une valeur d’environ 0,8/1 bar lue directement sur le manomètre installé.
Le volume du vase d’expansion est calculé dans l’optique d’absorber le volume d’eau supplémentaire dans l’installation généré par la chauffe (changement de t°) Il sera défini suivant la règle suivante et en prenant en compte le volume total de l’installation du circuit concerné :
• Pour un vase ouvert, environ 7 %
• Pour un vase fermé, environ 10 %
Pompe de recyclage
La pompe d’irrigation de la chaudière (fig. p12) et de charge du ballon primaire (tampon) doit être installée sur le retour de la chaudière (partie basse) en aval de la vanne (ou groupe) de relève de température thermostatique. Elle doit obligatoirement être raccordée électriquement au contrôleur (branchement latéral) de la chaudière qui la pilote en fonction de la température de l’eau de celle-ci, évitant ainsi d'atteindre le point de rosée et donc la formation de condensation dans la chambre de combustion.
La pompe d’irrigation de la chaudière et de charge du ballon primaire (tampon) doit être installée sur le retour de la chaudière (partie basse) en aval de la vanne (ou groupe) de relève de température thermostatique. Elle doit obligatoirement être raccordée électriquement au contrôleur (branchement latéral) de la chaudière qui la pilote en fonction de la température de l’eau de chauffage présente dans son enveloppe, et ainsi éviter d'atteindre le point de rosée et donc la formation de condensation dans la chambre de combustion.
Ballon tampon - Hydro accumulation
Ce type de chaudière au bois doit nécessairement être raccordé à un ou plusieurs ballons de stockage (fig. p20), dont le volume doit être défini selon sa puissance nominale. Le but de cette accumulation est de sécuriser le fonctionnement de la chaudière en accumulant l’énergie produite en excès par la chaudière (notamment en mi-saison, où le besoin est faible). Il permet également d’éviter le gaspillage et permettant de restituer plus tard, en fonction du besoin, cet excédant produit. De cette manière la distribution de l’énergie sera plus confortable, car adaptée au besoin.
Pour le volume, il est recommandé une capacité de stockage qui soit proportionnelle au volume de chargement de la chambre de combustion, soit 12 litres pour un décimètre cube (ou litre) dans l'enveloppe d'eau de la chaudière.
Exemple : pour une chaudière LCG 40, dont l'enveloppe d'eau représente de 103 dm3 (ou litres), le réservoir d’eau recommandé est de 1250 litres.
a : Alimentation décharge supérieure b : Alimentation décharge inférieure c : Capuchon ou protection supérieure d : Isolant (en général de la mousse polyuréthane) e : Jaquette de protection et finition f : Piquage pour installation de thermomètres avec doigt de gant, par ex g : Cuve en acier |
Raccordement hydraulique, canalisations
Le tuyau de raccordement en eau de la chaudière au système de chauffage central ne doit pas passer au-dessus du couvercle supérieur du carénage de la chaudière, sinon l’enlèvement des turbulateurs et le nettoyage des tubes de gaz de combustion sont impossibles. Avant de raccorder la chaudière au système de chauffage central, le réseau d'eau de chauffe doit être rincé pour éliminer les impuretés restantes dans l’installation, les ballons et la chaudière elle-même. Ces résidus peuvent par la suite entrainer un dysfonctionnement des équipements, des nuisances sonores, la formation de bouchons pouvant entraîner une surchauffe de la chaudière.
La chaudière ne doit jamais être reliée au système de chauffage central par soudage directe, mais par l’intermédiaire de connecteurs démontable et associé à des vannes d’isolement autant que possible.
Vanne (ou groupe) de relève de température thermostatique - Sécurité anti-condensation
Il est impératif, pour un bon fonctionnement de la chaudière, de prévoir son raccordement associé à un dispositif assurant une relève de température pour éviter des retours d’eau en provenance de l’installation de chauffage à trop basse température (inférieurs à 55°C), qui pourraient compromettre la durée de vie du corps de chauffe en acier.
Cette relève est habituellement assurée soit par une vanne à cartouche, une vanne de mélange motorisée, une vanne de mélange commandée par une tête à bulbe déporté, le tout soit en composants dissociés, soit par un ensemble prémonté appelé groupe de relevage.
Afin de rehausser la température de retour sur la chaudière, il est conseillé d'installer cette vanne anti-condensation (Repère 2) sur le retour du circuit hydraulique primaire. Les fluides cherchant toujours à prendre le chemin le plus simple, il est impératif, dans le cas de l’installation d’une vanne à cartouche, de monter une vanne de réglage (Repère 1) sur le by-pass pour créer des pertes de charge dans le but de favoriser la charge du ballon plutôt que le recyclage au moment de l'ouverture de la cartouche.
Repère | Désignation |
1 | Pompe de recyclage, d’irrigation |
2 | Vanne thermique |
3 | Vanne régulation / d’autorité |
4 | Option : Groupe de relève T° |